Mariage au Ghana : Qui paie ? Décryptage tradition et coutume

Au Ghana, la préparation d’un mariage est un événement empreint de traditions et de coutumes ancestrales. Les familles des futurs mariés jouent un rôle central dans l’organisation, avec une répartition stricte des responsabilités financières.
Les frais de la cérémonie et des festivités sont souvent partagés entre les deux familles, mais certaines dépenses spécifiques sont traditionnellement prises en charge par le côté du marié ou de la mariée. Les discussions autour de ces obligations soulignent l’importance accordée aux valeurs culturelles et aux liens familiaux dans la société ghanéenne.
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Plan de l'article
Les traditions du mariage au Ghana
Au Ghana, le mariage est bien plus qu’une simple union entre deux individus. C’est une célébration communautaire, où chaque famille joue un rôle central. Les mariages ghanéens se distinguent par leurs traditions riches et variées, ancrées dans les pratiques culturelles des différentes ethnies du pays. Parmi elles, les Nzema, une ethnie du sud-ouest du Ghana, se démarquent par leur système de matrilinéarité, où la descendance est tracée par la lignée maternelle.
Le prix de la mariée
Une des coutumes les plus marquantes est celle du prix de la mariée. Cette pratique veut que le futur époux et sa famille versent une dot à la famille de la future épouse. Cette dot, qui peut comprendre de l’argent, des biens matériels ou même des animaux, symbolise l’engagement du marié et le respect envers la famille de la mariée. Le prix de la mariée est souvent négocié et peut varier selon les régions et les familles.
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Patrifiliation et matrilinéarité
Le contraste entre matrilinéarité et patrifiliation est aussi notable au Ghana. Tandis que les Nzema suivent une lignée maternelle, d’autres groupes ethniques, comme les Akan, privilégient une descendance paternelle. Cette dualité reflète la diversité des coutumes et des valeurs au sein du pays.
- Matrilinéarité: Système de parenté où la descendance est tracée par la lignée maternelle.
- Patrifiliation: Système de parenté où la descendance est tracée par la lignée paternelle.
La richesse des traditions du mariage au Ghana illustre la profondeur culturelle de ce pays d’Afrique de l’Ouest, où chaque union est un témoignage de l’héritage et des valeurs transmises de génération en génération.
Le rôle de la famille dans le financement du mariage
Au Ghana, le mariage est un événement communautaire où les familles jouent un rôle central dans le financement. Le prix de la mariée reste au cœur de cette tradition. Ce système oblige le futur époux et sa famille à négocier et verser une dot à la famille de la future épouse. Cette dot peut inclure de l’argent, des biens matériels ou même des animaux.
Contributions familiales
Les familles participent aussi à d’autres aspects financiers du mariage. Voici quelques exemples de contributions courantes :
- Vêtements et parures : La famille de la mariée fournit souvent les robes, les bijoux et autres accessoires nécessaires pour la cérémonie.
- Repas et boissons : La famille du marié prend en charge les frais de restauration pour les invités.
- Logistique : Les deux familles partagent souvent les coûts liés à la location du lieu, au transport et à la décoration.
Rituels et cérémonies
Les cérémonies de mariage au Ghana sont multiples et chacune implique des coûts spécifiques. Parmi les principales étapes :
Événement | Description | Responsabilité |
---|---|---|
Knocking | Visite officielle de la famille du marié à la famille de la mariée pour demander sa main. | Famille du marié |
Engagement | Cérémonie où la dot est présentée et acceptée. | Famille du marié |
Réception | Fête pour célébrer l’union des deux familles. | Les deux familles |
Les mariages ghanéens, riches en traditions, illustrent l’engagement des familles et la solidarité communautaire. Le prix de la mariée et les diverses contributions familiales témoignent d’un tissu social fort et d’une transmission culturelle vivante.
Les coûts associés aux différentes étapes de la cérémonie
Au Ghana, chaque étape du mariage entraîne des coûts spécifiques, souvent répartis entre les familles des futurs époux. Ces dépenses, bien qu’essentielles, varient selon les communautés et les coutumes locales.
Les étapes et leurs coûts
- Knocking : Première visite officielle de la famille du marié à celle de la mariée. Les frais incluent des cadeaux symboliques tels que des boissons alcoolisées, de l’argent et du tissu. Ces coûts sont généralement pris en charge par la famille du marié.
- Engagement : Cérémonie clé où la dot, ou prix de la mariée, est remise. Le montant de la dot peut varier, mais elle inclut souvent de l’argent, des bijoux et des vêtements traditionnels. La famille du marié supporte majoritairement cette dépense.
- Réception : Célébration festive réunissant les deux familles et leurs invités. Les coûts peuvent être élevés, incluant la location du lieu, la restauration et les divertissements. Ces dépenses sont souvent partagées équitablement entre les deux familles.
Variations selon les groupes ethniques
Les pratiques varient selon les groupes ethniques. Par exemple, chez les Nzema, pratiquant la matrilinéarité, le rôle de la famille maternelle de la mariée est accentué. En revanche, dans d’autres communautés, la patrifiliation est plus courante, influençant les responsabilités financières.
Influences modernes
Avec l’urbanisation et l’influence des médias, certaines pratiques évoluent. Des mariages plus contemporains voient une réduction de la dot et une simplification des cérémonies, bien que les traditions restent omniprésentes. Le mariage au Ghana, en pleine transformation, continue de refléter une riche mosaïque de coutumes et d’usages.
Évolution des pratiques et influences modernes
Transformation des coutumes
Avec l’émergence des réseaux sociaux et l’influence des médias, les pratiques matrimoniales au Ghana évoluent. Les jeunes couples urbains préfèrent souvent des cérémonies réduites et modernisées, tout en maintenant des éléments traditionnels.
Les dépenses associées à la dot tendent à diminuer, signifiant une transition vers des pratiques plus équitables et moins financières.
Cas médiatisés et controverses
L’actualité récente a mis en lumière des mariages controversés. Un cas marquant est celui de Nuumo Borketey Laweh Tsuru XXXIII, prêtre traditionnel de 63 ans, ayant épousé une jeune fille de 12 ans, Naa Okromo. Ce mariage, révélé par Ablade TV, a suscité des débats sur les mariages forcés et la protection des mineurs.
- Nuumo Borketey Laweh Tsuru XXXIII : Prêtre traditionnel ghanéen.
- Naa Okromo : Jeune fille de 12 ans, mariée à Nuumo Borketey Laweh Tsuru XXXIII.
- Ablade TV : Chaîne locale ayant rapporté l’événement.
Actions des organisations
Des organisations comme Girls Not Brides militent activement contre les mariages forcés des enfants. Leur travail sensibilise sur les droits des jeunes filles et promeut des pratiques matrimoniales plus respectueuses et égalitaires.
Ces initiatives, bien que récentes, commencent à influencer les mentalités et à encourager des changements dans les coutumes traditionnelles.